Séminaire « Les travaux sur les monuments historiques de l’ESR » par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Le mercredi 11 mars 2020, la Fédération Patrimoine-Environnement, représentée par Noémie Finez (administratrice), a été invitée à présenter ses missions et son actualité au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Les objectifs du séminaire
Cette journée avait pour but de changer le point de vue des universitaires sur les monuments de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR). Leurs monuments historiques ne doivent pas être une charge mais une valeur ajoutée afin que les étudiants éprouvent de la fierté pour les bâtiments et l’environnement (parc et jardin) dans lesquels ils évoluent. La mise en connexion des différents opérateurs universitaires, des architectes et des entreprises de restauration du patrimoine est essentielle.
Les conditions juridiques des monuments historiques
Ce séminaire a permis d’expliquer les conditions juridiques des travaux pour les monuments historiques : maître d’ouvrage, maître d’oeuvre, financements, accessibilités, isolation thermique, évolutions de la législations, etc.
On peut aimer que le sens du mot art soit : tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux.
André Malraux, Le temps du mépris (1935), préface
Les monuments historiques doivent compter pour le rayonnement de l’ESR sans occulter la part faite à la construction de bâtiments modernes. « La question des paysages et de l’environnement est au cœur des débats. Le paysage urbain, aujourd’hui globalement préservé, est mis en valeur ; alors que le paysage naturel se dégrade (agrandissement des villes urbanisées et des infrastructures) ». L’impératif passe par une lutte pour l’environnement et la préservation des sols.
Les métiers et savoir-faire
Souvent peu mis en lumière dans la restauration des monuments historiques, les artisans et les compagnons du devoirs permettent le maintien d’un patrimoine vivant.
S’assurer que les crédits pour les entreprises de restauration et de conservation est une condition importante que doivent prendre en compte les universitaires dans leur budget. L’idéal consisterait dans la régularité des interventions et des crédits alloués ainsi que d’assurer la maintenance pour la sûreté et la sécurité des bâtiments.
Ce mode de fonctionnement apporte aux professionnels une qualité de formation et de continuité sur le long terme. Pour les gestionnaires des universités, la multiplication de petites interventions pour l’entretien des bâtiments réduirait les coûts à l’inverse d’une lourde restauration.
La pratique régulière et répétée dans les entreprises permet d’avoir une transmission de qualité afin de pouvoir être prêt à intervenir. Le Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques (GMH) a fait une tribune dans Le Monde en 2015 pour alerter sur le danger du manque de mains d’oeuvre et de l’attractivité des métiers fort peu valorisée. Il y a une carte à jouer pour les universitaires à dynamiser le secteur des métiers de la restauration du patrimoine.
Cette journée d’étude s’inscrivait dans une série de séminaires à venir, initiés par le Département de la stratégie patrimoniale du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. La volonté étant de permettre aux gestionnaires des université de mieux appréhender la question des monuments historiques universitaires.
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