Mémoire Angevine, un devoir de mémoire
L’été 2017, à force de retourner les dossiers et les archives dans tous les sens, un petit groupe d’étudiants de l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) d’Angers a vu ses efforts récompensés.
Avec l’accord de l’Université, un premier coup de pelleteuse est donné. Un bunker oublié de la Seconde Guerre mondiale refait surface !
La rumeur courrait qu’un bunker de 1942 était présent à l’UCO d’Angers. Mais où ?
Mathis Berthelot et une dizaine d’étudiants en histoire, passionnés, ont voulu en avoir le cœur net. Ils décident alors d’unir leur projet en constituant une association, Mémoire Angevine !
Après un an de dur labeur et de recherches, ils parviennent à mettre la main sur un vieux plan du sous-sol de l’Université.
La localisation du bunker enfin déterminée, il ne reste plus qu’à creuser. Quelques mètres cubes plus tard, ça y est, la porte du fameux bunker est atteinte !
A l’intérieur, huit pièces plongées dans l’obscurité et gorgées d’eau, plus un sas d’entrée qui était à l’époque équipé d’une mitrailleuse.
Ce n’est que le début d’une longue aventure puisque les étudiants passionnés doivent désormais œuvrer pour sa réhabilitation.
Allant de la recherche historique, l’organisation d’évènements, de conférences, à la mise en place d’un cadre muséal, le travail de l’association pour la Mémoire est au cœur de la vie Angevine.
Simon Emery, directeur de la communication de l’association Mémoire Angevine, nous fait découvrir leur projet associatif :
« Résultat d’une initiative étudiante et passionnée, notre association a pour but de promouvoir la mémoire et le patrimoine de l’Anjou sur la période de la Seconde Guerre Mondiale afin de transmettre l’histoire et sensibiliser toute génération confondue.
Suite à la surprenante découverte du bunker (R608 de la Militarverwaltung West Bezirk B) enfoui sous l’Université Catholique de l’Ouest d’Angers, nous avons fondé Mémoire Angevine le 25 janvier 2017 dans un microcosme dynamique et favorable au développement d’un tel projet culturel. Cette trouvaille a nourri notre attrait et ambitions initiales envers le devoir de mémoire.
Le cadre universitaire a permis et permettra l’implication et le renouvellement des initiatives étudiantes dans le temps au sein de l’association. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de raconter l’histoire de notre environnement patrimonial durant l’occupation de l’Anjou.
La préoccupation de Mémoire Angevine fût initialement de réhabiliter le bunker sous l’université afin d’en faire un musée de la résistance, de la déportation et de la libération. Pour de légitimes raisons de préservation du patrimoine, nous avons dû sécuriser et fermer le site sur demande des services de l’État après avoir lancé des démarches privées auprès de l’université pour y créer un accès.
La démarche de réhabilitation étant longue, administrativement complexe et onéreuse, nous œuvrons en parallèle (afin de nous faire connaître, de créer un réseau de passionnés) à la mise en place d’expositions et de conférences en lien avec l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale en Maine-et-Loire. Ainsi, notre association illustre la volonté et l’intérêt des jeunes étudiants à protéger, à conserver et à transmettre la mémoire et le patrimoine national. Par conséquent, si vous souhaitez nous soutenir dans nos objectifs, n’hésitez pas à nous contacter à « memoireangevine@orange.fr » ou via notre site internet.
Merci pour votre soutien et votre intérêt. »
Simon EMERY
- Site Internet de Mémoire Angevine
- Page Facebook de Mémoire Angevine
- Article Ouest-France « Angers. À l’Université catholique, sous les pavés…le bunker »