Le digital à la rescousse du patrimoine
Les nouveaux outils digitaux font revivre de grands lieux historiques, transforment l’expérience des visiteurs et de tous ceux qui s’intéressent au patrimoine, qu’il soit archéologique, architectural, historique ou autre.
Grâce aux nouveaux outils numériques disponibles aujourd’hui (audiovisuels, 3D, drones, etc.), la valorisation et la sauvegarde du patrimoine ont fait de grandes avancées. Ils changent aussi radicalement la relation du visiteur aux lieux : son expérience devient plus pédagogique et plus ludique.
La technologie à l’aide de la science
Avec le numérique, la collecte de données se fait plus facilement (gain de rapidité et d’accessibilité), le stockage de ces données n’est plus un problème, et les connaissances peuvent être diffusées largement à tous. Ainsi, le grand public comme la recherche scientifique y gagnent.
Ainsi, la start-up Iconem (voir notre article du 16/04/2014) utilise les nouveaux outils afin d’obtenir des données géographiques extrêmement précises, les analyser pour ensuite reconstruire des sites en 3D et aider à comprendre la vie des siècles passés.
La sauvegarde du patrimoine grâce à la Restitution Temps-Réel
En effet, ces nouvelles technologies permettent par exemple de reconstituer des lieux désormais en ruines tels qu’ils étaient à l’époque, dans toute leur splendeur, ou bien même de conserver en mémoire des lieux ou monuments, malheureusement disparus (ou en cours de disparition), faute de fonds pour les sauver. Ce nouveau média s’appelle RTR (Restitution Temps-Réel), une spécialité de la société Novo 3D. On peut même s’offrir le luxe de jouer avec des objets du site virtuel en les déplaçant sur l’écran pour mieux les étudier sous toutes les coutures.
Novo 3D en 3Q_uestions – Entretien avec Dominique Lyoen, président de Novo 3D, membre de Patrimoine-Environnement
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez ?
Aujourd’hui, nous voulons prendre notre indépendance, offrir un service complémentaire par rapport aux musées qui sont encore très frileux sur la question du numérique. Nous développons à l’heure actuelle des projets qui permettront de présenter des pièces reposant dans les réserves des musées ou bien des pièces archéologiques, inaccessibles ou trop grosses à manipuler, mais toujours dans un esprit pédagogique et ludique.
Avec le développement des nouvelles technologies, vous devez avoir beaucoup de concurrents…
Oui, ils existent des projets amateurs par exemple. Certains le font cependant sans envie réelle de valorisation du patrimoine. D’autres ont de très bonnes initiatives… Du côté des professionnels, nous perdons parfois des appels d’offres face à des architectes, pourtant, leurs produits ne sont pas toujours très bons…mais le numérique est encore une technologie très nouvelle.
Par quels organismes êtes-vous le plus sollicité ?
Les collectivités territoriales. Ce sont elles les propriétaires des monuments et elles ont la compétence sur le tourisme.
Le QR code et le smartphone vous ouvrent toutes les portes !
Parfois, certains lieux ne sont pas ouverts à la visite, pour de multiples raisons. La solution, c’est le QR code ! En quelques clics, les portes s’ouvrent : il suffit de télécharger une application de lecteur QR code sur votre smartphone, la lancer et viser le code avec votre téléphone. Une vidéo de présentation démarre. L’Association Patrimoine QR, membre de Patrimoine-Environnement, réalise des vidéos d’environ deux minutes disponibles par ce media. Elles peuvent être avec ou sans commentaires, en français ou en langues étrangères, en musique (plusieurs choix possible)…Bien entendu, Patrimoine QR fournit également la plaque avec le flash code.