L’association P.R.E.S.E.N.C.E
Loché est un village de quelque 300 habitants, situé au sud de Mâcon à laquelle il est « associé » depuis 1972.
Cette commune, essentiellement viticole (une AOC de 32 ha, le Pouilly Loché, y est exploitée, ainsi que le Mâcon Loché), présente la particularité d’abriter sur son territoire une gare TGV (Mâcon Loché TGV) et d’offrir à toute proximité un nœud routier composé de l’A6 (Paris-Marseille), de l’A40 ( Mâcon-Genève-Milan) et de la RCEA (Mâcon – Nevers- Tours).
Jusqu’à présent, les implantations industrielles avaient été cantonnées de l’autre côté de la voie TGV, préservant le site de la commune dominée par une église monument historique et des maisons construites en « pierres dorées ».
L’association « P.R.E.S.E.N.C.E » a été créée dès 1976 pour préserver l’identité du village : elle a été très active dans les années 1990 devant un projet d’implantation de distillerie industrielle (qui a été déplacée devant la mobilisation des habitants…) ; elle fut réanimée dans les années 2000 quand ont été édifiés du côté village des hangars sur des terrains jusqu’alors plantés en vignes, et en pleine ébullition devant les projets contenus dans le projet de Plan Local d’Urbanisme 2022 (P.L.U.) : construction d’un lotissement de 15 maisons sur un pré en plein milieu du village, bordé par un ruisseau qui rend le sol très humide, conversion d’une parcelle viticole de 1800 m2 de Pouilly Loché (une des plus petites appellations de France) en trois logements, déclassement de 5 ha de céréales en zone industrielle, terrains privés mentionnés « en dents creuses » et donc susceptibles d’être lotis en cas de vente sans que les propriétaires n’en aient été avertis…
Il est vrai que Mâcon aspire à compter 40 000 habitants en 2040 contre 33 000 en 2022…
P.R.E.S.E.N.C.E. , forte de sa centaine d’adhérents, a sensibilisé les médias (trois reportages en pleines pages en deux mois…), a organisé une réunion publique, mobilisé les habitants pour qu’ils rencontrent le commissaire enquêteur présent au cours du mois de juin sur Mâcon, interpellé les candidats aux législatives sur ces projets, d’ores et déjà « contestés » par exemple par la Mission Régionale d’Autorité Environnementale de Bourgogne-Franche-Comté.
L’association s’appuie sur des structures nationales comme la Fédération Patrimoine-Environnement ou encore régionales comme « L’APVLC » (Association de Protection du Val Lamartinien et du site de Cluny) qui lui apportent de précieux conseils et avis dans un processus long et opaque dont l’issue pourrait bien s’achever devant les juridictions administratives…
Philippe Radal – Président de l’association P.R.E.S.E.N.C.E