Hommage à Jean-Pierre Bady

Jean-Pierre Bady

Tous ceux qui ont connu Jean-Pierre Bady ont appris avec tristesse son décès à la fin du mois de novembre. Les officiels ont rendu hommage à un haut fonctionnaire de l’État dont les qualités professionnelles et personnelle étaient unanimement reconnues et appréciées.

Normalien, agrégé de Lettres, diplômé de l’IEP (Institut d’Études Politiques) et ancien de l’École Nationale d’Administration (ENA), ce magistrat de la Cour des Comptes a consacré les plus belles années de sa carrière à la défense et à la promotion du patrimoine. Successivement directeur de la CNMHS (Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites), puis directeur du Patrimoine au ministère de la Culture, il fut chargé de créer l’ENP (École Nationale du Patrimoine), établissement d’études supérieures destiné à donner aux futurs conservateurs du patrimoine une formation spécialisée de très haut niveau.

Avec diplomatie, il sut donner à cette institution, devenue INP (Institut National du Patrimoine), des bases solides.

Sa vaste culture historique et littéraire et ses connaissances administratives et financières lui ont toujours permis d’être un dirigeant rigoureux dans la gestion, éclairé dans ses options. Il réussit à obtenir le vote d’une loi programme pour la restauration des monuments historiques et, surtout, il sut donner aux parcs et jardins historiques leur place dans la politique de protection des monuments historiques. Il fut à l’origine de la création du label « Jardin Remarquable ».

Il serait trop long d’énumérer tous ses engagements associatifs. Il suffira de rappeler qu’il fut un membre très apprécié du conseil d’administration de la Ligue Urbaine et Rurale (LUR), puis de Patrimoine-Environnement ; ses interventions étaient toujours précises, appropriées, énoncées avec clarté et discrétion.

Il a longtemps représenté Patrimoine-Environnement à la septième section chargée des parcs et jardins, de la CNPA (commission nationale du patrimoine et de l’architecture) ; nul n’était plus qualifié que lui pour cette tâche.

À titre personnel, j’ajoute que j’ai toujours été très sensible à la délicatesse et à la courtoisie dont il faisait preuve en toutes circonstances, qualités qui ne sont pas si fréquentes dans les relations humaines

À son épouse, Françoise Dupré-Latour, à sa famille, Patrimoine-Environnement exprime ses vifs regrets et ses condoléances.

                                                                               Christian Pattyn