Verrons-nous bientôt la disparition des panneaux publicitaires ?
La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 ainsi que le décret du 30 janvier 2012 relatif à la publicité extérieure, aux enseignes et aux préenseignes ont révisé le statut des préenseignes dérogatoires, en leur accordant un délai de cinq ans – soit le 13 juillet 2015 – pour se conformer à la nouvelle réglementation. Depuis lundi, les « pré-enseignes » sur pied (scellées au sol), annonciatrices d’activités de proximité qui jusqu’ici bénéficiaient d’une autorisation d’affichage dérogatoire car « particulièrement utiles pour les personnes en déplacement » (hôtel, restaurant, station-service, etc.) sont donc interdites dans les villes de moins de 10.000 habitants afin d’éviter la « pollution visuelle » que constituent les publicités.
Cette interdiction a cependant des exceptions : les communes de moins de 10 000 habitants liées à de grandes unités urbaines ne sont pas concernées. En outre des dérogations sont possibles si les panneaux concernent des produits du terroir, des monuments culturels… En fait il ne s’agit pas d’empêcher ces activités de se faire connaître, mais d’utiliser une signalétique conforme au code de la route ou à celle adoptée par la ville. En théorie, le maire doit porter plainte si les panneaux ne sont pas retirés. Pour le secrétaire de l’association des maires de France, Philippe Laurent, « cela devrait bien se passer », car il ne s’agit pas de tout interdire. Dans les grandes villes, les règlements locaux de publicité ont réglé le problème.