Unterlinden, le musée de Colmar s’agrandi !
Le musée s’est agrandi avec l’intervention des architectes suisses Jacques Herzog et Pierre Meuron. Installé dans un ancien couvent dominicain, il abrite le fameux retable d’Issenheim. La fermeture des anciens bains municipaux lui a offert un nouvel espace. Mais comment marier l’architecture prussienne avec le couvent du XIIIe siècle ?
Les architectes se sont inspirés de la ferme des religieuses qui existait avant les bains municipaux : ils ont couvert le canal de la Sinn, sis entre le couvent et l’ancienne ferme et ont transformé la zone en place piétonne pavée de grès rouge. A la place de l’ancien moulin, une petite maison forme comme un puits de lumière au-dessus d’une galerie souterraine reliant le couvent à sa nouvelle extension. Les architectes ont ajouté une aile contemporaine à l’ancien bâtiment des bains et clos l’ensemble par un mur de briques ; cette aile en forme de nef avec des fenêtres en ogive est coiffée d’un toit à deux pentes ; elle est baptisée l’Ackerhof « la cour de ferme ».
Dans celle-ci les collections modernes et contemporaines dévoilent près de 200 œuvres dont 60% étaient en réserve. Dans le bâtiment des bains, l’ancienne piscine disposant à présent d’un parquet accueillera concerts et évènements culturels, le reste étant dévolu aux bureaux, bibliothèque, office de tourisme. Les collections médiévales ont été redéployées au rez-de-chaussée du couvent ; les statues polychromes sont sous vitrine et les grands retables présentés dans des portants métalliques rouge mat. Deux nouvelles salles sont consacrées aux œuvres de Schongauer, qui seront l’objet d’une exposition en 2017. Quant au retable de Grünewald, clou du musée il bénéficie d’un nouvel éclairage et d’un accompagnement multimédia. Pour sa part la restauration du retable d’Issenheim devrait reprendre prochainement.