Rétrospective 2024, autour du vrai site de Gergovie
Les Côtes de Clermont sont le vaste site naturel de la métropole de Clermont-Ferrand (outre une partie du site du Puy-de-Dôme). C’est le lieu de l’antique Gergovie.
Voici une sélection des informations de l’année 2024 les concernant :
- L’association de sauvegarde des Côtes de Clermont (ASCOT) a commencé l’année par la restitution sur le site d’un élément du petit patrimoine typique : une cabane de pierre sèche haute de 2,5 m et d’un diamètre de 4 m.
- Le 28 mars, le Conseil d’État a validé le classement au titre des sites de la fausse localisation de Gergovie (à 9km au sud de Clermont), refusant ainsi la reconnaissance juridique et à la protection du vrai site demandée par Patrimoine-Environnement. Sans même lire la démonstration de Kléber Rossillon et de Maître Maginot, le Conseil d’État a jugé que les données historiques et archéologiques ne font plus sérieusement débat. Comment passer à côté de l’Histoire ! Voir la vidéo « Le squelette qui change tout » : https://youtu.be/TsLs6xqznXI?feature=shared
- En avril, au tribunal administratif de Clermont, l’ASCOT soutenue par Patrimoine-Environnement et la ville de Nohanent ont déposé leurs écritures opposées à un parc photovoltaïque de 11 hectares dans l’ancien carreau de la carrière des Côtes de Clermont. Elles proposent un projet alternatif de valorisation de cette zone humide, à vocation récréatif et touristique. L’ancienne carrière retournée à la nature est devenue un havre de biodiversité dans un grand paysage naturel. Nous sommes toujours en attente du jugement.
- Juillet-août 2024 : Fouilles de Yann Deberge sur le plateau de Gergovie-Napoléon (c’est ainsi qu’on pourrait appeler le plateau de Merdogne à 10 km au sud des Côtes-de-Clermont, rebaptisé à tort Gergovie par décret de Napoléon III). Dans le quartier des artisans a été trouvé un fond de construction en bois calciné qui devrait permettre une datation par dendrochronologie. On peut s’attendre à une confirmation de ce que la ville gauloise de Merdogne est postérieure à la conquête de la Gaule par Jules César.
- Août 2024 : Reprise des fouilles sur le plateau de Corent, à 18 km au sud des Côtes de Clermont. Après trois années sans fouille, 2024 a vu revenir une équipe d’archéologues dirigée par Mathieu Poux à Corent. Au centre de l’oppidum, ils ont mis en évidence un atelier monétaire gaulois, une première en milieu arverne. Cela conforte les informations du livre « l’Oppidum fortifié de Corent » de Mathieu Poux et Th. Cerisay paru fin 2023 sur le rôle majeur qu’a joué Corent pendant les 50 ans précédent la Guerre des Gaules.
- Novembre 2024 : Annonces sur le projet de Musée de la civilisation gauloise, couplé au site de Gergovie-Napoléon. Il est porté par la région Auvergne Rhône-Alpes et la communauté de communes Mond’Arverne, et soutenu par l’État. Son ouverture est attendue à l’horizon 2030. Justifié par une falsification de l’Histoire, placé dans la plaine naturelle de l’ancien lac de Sarliève, à côté de la grande Halle d’Auvergne (le Zénith) et d’une zone industrielle, ce musée ne part pas sous les meilleurs auspices…
- Décembre 2024 : Le Musée Bargoin anticipe le déménagement de ses collections. Début 2025, le musée d’archéologie et d’histoire de Clermont-Ferrand va engager le déménagement de ses collections vers le futur centre métropolitain de conservation des musées en cours de construction à Cébazat. Le musée conserve les objets trouvés aux Côtes de Clermont par le grand archéologue de Gergovie, Paul Eychart, comme des monnaies à l’effigie de Vercingétorix ou des têtes d’ourson sculptées du temple gallo-romain.
Christian Signoret, Kléber Rossillon