« Quoi de neuf chez les Pétrucores ? Dix ans d’archéologie en Périgord gallo-romain » Une exposition à visiter jusqu’au 2 mars 2014
Dix ans de recherches archéologiques en Périgord, dix ans d’existence pour Vesunna : le site-musée gallo-romain Vesunna célèbre ces anniversaires en dévoilant la vie des Pétrucores… Les Pétrucores ?…
« Avant la conquête romaine, l’actuel département de la Dordogne était occupé par le peuple celte des Pétrucores ou Pétrocores, connu par les écrits de Jules César pour avoir participé autour de Vercingétorix au siège d’Alésia en 52 av. J.-C.
Lorsque l’empereur Auguste créa la province Aquitaine vers 16 av. J.-C., il la divisa en 21 cités, dont la Cité des Pétrucores (Civitas petrucoriorum) qui fut dotée d’un chef-lieu appelé Vésone (Vesunna en latin) du nom d’une divinité indigène protectrice. »
Vesunna, site-musée gallo-romain
La réglementation nationale sur l’archéologie instaurée en 2003, en réorganisant les méthodes de l’archéologie, a permis de préciser la connaissance du territoire antique grâce aux nombreuses opérations d’archéologie préventive désormais préalables à tout projet d’aménagement.
La création du musée d’art et d’archéologie Vesunna, en juillet 2003, lui a correspondu. Situé à l’emplacement même des vestiges gallo-romains de l’ancienne capitale romaine Vesunna, découvert en 1959 à quelques mètres seulement de la tour de Vésonne à Périgueux (Dordogne), ce musée propose une large collection regroupée depuis le début du XIXème siècle par historiens et archéologues locaux. Blocs d’architectures, sculptures, stèles funéraires enrichis de maquettes de la ville et de ses principaux monuments composent la collection permanente du musée Vesunna.
Dix ans du musée : dix ans d’archéologie en Périgord-gallo-romain : neuf mois de célébration !
À l’occasion de son dixième anniversaire, le musée propose depuis juillet dernier et jusqu’en mars 2014 une exposition présentant les avancées de la recherche archéologique dans le Périgord antique : « Quoi de neuf chez les Pétrucores ? Dix ans d’archéologie en Périgord gallo-romain ». On y découvre comment, à la ville comme à la campagne, archéologues et historiens dégagent et font peu à peu parler, dans leurs laboratoires ou leurs dépôts de fouille, le matériel qu’ils exhument. La visite permet aussi de découvrir une ferme viticole antique, une riche villa, une cérémonie religieuse et un relais routier. On voit enfin comment les questions d’organisation du territoire, d’habitat, d’activité économique ou culturelle ont été éclairées par les découvertes des chercheurs.
– Agenda : Dans le cadre de cette exposition, un cycle de conférences est organisé. Dimanche 15 décembre 2013, à 15h, Vanessa Elizagoyen, responsable, pour l’Inrap, de plusieurs opérations archéologiques menées sur le site présentera « Montignac antique : une agglomération Gauloise romanisée ». Renseignements : 05.53.53.00.92
Le territoire d’une cité gallo-romaine : les acquis de dix ans de recherches et de fouilles
L’activité des archéologues a permis d’établir que, dans cette région, l’occupation du sol se révèle plus dense, avec de véritables petites agglomérations découvertes à Montignac et Villetoureix, et qu’il existe un réseau de circulation qui ne se limite pas aux grands itinéraires. Sur le terrain, les prospections ont découvert d’importants sites de production, comme les ateliers de potiers à Siorac-de-Ribérac, ou les carrières de meules à Saint-Crépin-de-Richemont. La recherche a poursuivi ses travaux fondamentaux, en particulier à Périgueux sur les grands monuments antiques, l’habitat et le rempart du Bas-Empire.
L’archéologie gallo-romaine en Périgord est donc active, on le voit, gageons qu’elle s’enrichira de la poursuite des chantiers en cours et des futures découvertes.