Perception de l’emploi associatif – Etude TNS Sofres 2014 pour le Mouvement associatif
Dans le cadre de la campagne « Grande Cause nationale 2014 » portant sur l’engagement associatif, et après le lancement du Prix pour l’emploi de qualité à la fin du mois d’octobre, les résultats du baromètre sur la perception de l’emploi associatif par les jeunes et leurs parents ont été présentés le 26 novembre 2014 sur France Info.
Entre idées reçues, chiffres clés, avis personnels, expériences… L’emploi associatif est perçu de bien des manières. L’objectif de cette étude est de combattre les idées reçues, cerner et amplifier la motivation des jeunes à travailler dans une association.
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Pour donner une idée précise de l’image du travail dans le monde associatif, TNS Sofres a interrogé pour le Mouvement associatif des jeunes âgés de 18 à 24 ans ainsi que des parents pour en savoir le maximum.
Ce qu’il en ressort :
- Si les restrictions budgétaires actuelles rendent plus difficiles le développement et la pérennisation des emplois, ce ne sont cependant pas moins de 1 800 000 salariés qui œuvrent au quotidien dans les associations et s’engagent pour le développement des projets associatifs.
- Les jeunes comme leurs parents donnent à l’emploi associatif une valeur forte d’utilité, un rôle affirmé au sein de la société : en travaillant dans une association, on se sent utile au quotidien pour plus de 90% des jeunes et des parents de jeunes de 18 à 24 ans interrogés.
- Les associations sont enfin perçues comme des employeurs dynamiques (83% des jeunes) et attentifs aux conditions de travail (80%). Autant de raisons qui font des associations une réponse à la double ambition, marquée chez les jeunes, de s’épanouir dans le travail et d’y trouver du sens.
- De nombreuses idées reçues sur la sécurité et la valeur professionnalisante de l’emploi associatif font obstacle à son attractivité. A la question : « seriez-vous prêt à postuler dans une association ? », 41% des jeunes déclarent qu’ils postuleraient certainement. Mais l’idée surprend.
- Pourtant le secteur est vu comme créateur d’emplois : plus de trois quarts des personnes interrogées (jeunes et parents en moyenne) pensent que les associations continueront de créer des emplois en France…
- L’idée que les associations offriraient des emplois précaires ou encore peu formateurs persiste… alors que l’on constate par ailleurs une forte attractivité des structures les plus sûres (fonction publique, grandes entreprises), un réflexe qui est certainement le reflet des craintes actuelles sur la situation de l’emploi en France.
- Enfin, parents comme jeunes se font une fausse idée des structures associatives et des gens qui y travaillent. Selon eux, les associations seraient en grande majorité des petites structures (pour 77% des jeunes et 83% des parents), offrant des contrats précaires (76% et 83%). Ils ont aussi une vision très restrictive des métiers associatifs. Ces derniers sont ainsi très peu associés aux métiers administratifs ou de chargé de projets et limités majoritairement aux secteurs de l’action humanitaire (52% des jeunes et 67% des parents) ou encore de l’action sociale (52% et 66%). Travailler en association, c’est même être en insertion pour 60% des jeunes et près d’1 sur 2 imagine que cela concerne surtout les personnes non qualifiées (48%).