Ouverture à Paris du Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a ouvert aujourd’hui au siège de l’UNESCO sa 7e session. Le patrimoine culturel immatériel désigne des pratiques et expressions transmises de génération en génération comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou encore les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. Près de 60 candidatures pour inscription sur les listes du patrimoine immatériel seront examinées au cours de cette réunion qui prendra fin le 7 décembre.
« Je me réjouis d’abord des progrès réalisés dans les esprits et dans les faits ; la notion de patrimoine immatériel, il y a quelques années encore mal comprise, s’est imposée partout », s’est félicitée la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, devant les quelques 600 délégués issus de 110 pays réunis à l’occasion du Comité. « Il reste du travail pour expliquer son bien-fondé, son périmètre exact et l’intérêt de le protéger mais la voix des sceptiques s’estompent devant la réalité des faits ».
Traduction concrète de l’engagement des Etats en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : une contribution de 2,25 millions de dollars a été versée aujourd’hui au Fonds du patrimoine immatériel par l’Espagne (167 000 dollars), la Norvège (1 760 000 dollars) et les Pays-Bas (324 000 dollars). Ces fonds seront utilisés pour soutenir six programmes de renforcement des capacités en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes et dans les Etats arabes.
Le Comité, présidé par Arley Gill (Grenade), examinera les rapports périodiques soumis par 16 Etats parties à la Convention sur les dispositions législatives, réglementaires, institutionnelles ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans leurs pays respectifs, ainsi que sur l’impact qu’ont pu avoir les inscriptions sur la Liste représentative pour leur sauvegarde.
Au cours de cette session, le Comité étudiera également huit candidatures pour inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, qui vise à mobiliser la coopération et l’assistance internationale afin de préserver des expressions culturelles menacées, et 36 candidatures pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine immatériel. Deux candidatures pour le Registre des meilleures pratiques de sauvegarde et dix demandes d’assistance internationale pour des plans de sauvegarde ou d’inventaire feront également l’objet d’un examen par le Comité.
A ce jour, la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente comprend 27 éléments dans 15 pays. La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel compte 232 éléments dans 86 pays. Huit programmes ont été inclus dans le Registre des meilleures pratiques de sauvegarde.
Seuls les pays qui ont ratifié la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel peuvent présenter des éléments à l’inscription sur les Listes du patrimoine culturel immatériel. A ce jour, 146 pays ont ratifié la Convention adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2003.
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est composé de 24 représentants des Etats parties à la Convention. Ses membres sont élus pour un mandat de quatre ans. La moitié des membres sont renouvelés tous les deux ans.
Le Fest’noz rejoint le patrimoine culturel immatériel de l’humanité !
Cette manifestation typique du folklore breton fait désormais partie du patrimoine immatériel de l’Humanité.
Le fest-noz breton a été inscrit mercredi au patrimoine immatériel de l’Humanité. La candidature de ce rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne, accompagnées de chants ou musiques instrumentales, était présentée par la France.
Le fest-noz (fête de nuit en breton) figure désormais sur la «liste représentative du patrimoine immatériel de l’Humanité», la plus prisée et la plus médiatique des diverses listes dépendant de la Convention de 2003 sur le patrimoine immatériel de l’Unesco.
La France a déjà fait inscrire sur cette liste dix éléments depuis 2009, dont «le repas gastronomique des Français», la tapisserie d’Aubusson, la dentelle d’Alençon, le compagnonnage et l’équitation traditionnelle française. L’inscription du fest-noz était largement attendue dans la mesure où l’organe intermédiaire consultatif, composé d’experts, avait émis une recommandation favorable. Lorsque son avis est positif, il a toujours été suivi jusqu’à présent, selon l’Unesco.
Source : UNESCO