L’intérieur d’une église transformé par la vidéo projection
Il y avait les vitraux, dont les compositions de verre irisent depuis la nuit des temps l’art sacré des églises, désormais il y a le numérique, qui fait entrer la technologie contemporaine dans les chœurs et les nefs. L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, construite au début des années 1930 dans le 16e arrondissement, a accueilli cette première mondiale que peuvent découvrir les fidèles et les curieux amateurs d’art. L’œuvre à quatre mains, qui marie fresque et colorisation numérique, permettra d’habiller grâce aux multiples variations de couleurs et d’atmosphère, les deux œuvres du peintre et sculpteur Jean-Louis Sauvat (à droite).
L’artiste vient tout juste de poser ses fusains après avoir achevé « en grisaille » les deux scènes de baptême et de vie de la Sainte qui décorent le fond des chapelles latérales. Ensuite Vadim Bernard (à gauche), artiste spécialisé dans le design numérique, a fait des relevés des dessins avec sa palette graphique. Ce binôme atypique a ensuite travaillé pendant deux mois, pour créer une composition colorée avec des formes contemporaines. Aucun artiste n’avait jusqu’alors utilisé ce procédé de vidéo projection pour une œuvre pérenne d’art sacré. Les jeux de lumière pourraient donner une ambiance plus propice à la prière et à la méditation dans une église moderne et dépouillée.