Le réseau Natura 2000 au cœur de la stratégie européenne en faveur de la biodiversité
Depuis le sommet de Rio en 1992, l’Union européenne s’est engagée à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires en créant un réseau de sites écologiques nommé Natura 2000. En 25 ans, Natura 2000 est devenu le plus vaste réseau d’espaces naturels protégés au monde avec 27 863 sites (fin 2018) soit 18% de la surface terrestre et 9,5% de la surface marine de l’Union. Son objectif est de permettre la conservation des habitats ou espèces d’intérêt communautaire listés dans les directives habitats-faune-flore du 21 mai 1992 et oiseaux du 30 novembre 2009. Elles sont aussi un levier en faveur du développement durable des territoires ruraux.
En France, le réseau compte 1780 sites au 1 juillet 2019 soit 12,9% des surfaces terrestres et 35,5% des surfaces marine de métropole.
Cette année, la Commission européenne a souhaité mettre en place « une stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 » qui vise notamment l’amélioration du réseau Natura 2000 par une gestion plus efficace des sites, une protection des espèces et des habitats accrue notamment par le biais juridique (en coopération étroite avec les États membres, les réseaux européens d’agences pour l’environnement, les inspecteurs, les auditeurs, les services de police, les procureurs et les magistrats).
Elle compte également sur la société civile pour jouer son rôle de gardienne et collaborera avec les États membres pour améliorer l’accès à la justice en matière d’environnement pour les particuliers et des ONG devant les juridictions nationales.
S’il est perfectible, le réseau Natura 2000 est un outil intéressant pour préserver la biodiversité. Le point fort et la particularité du dispositif des sites Natura 2000 est qu’il repose sur une approche contractuelle nécessitant une mise en place concertée par les acteurs du territoire concerné.
Pour en savoir plus, une fiche est disponible.