Le patrimoine industriel de plus en plus valorisé
Après les châteaux ou les églises, les sites industriels sont de plus en plus recensés au titre de Monuments Historiques, réhabilités ou reconvertis. Ils connaissent aussi un vrai engouement parmi les visiteurs. Témoins des révolutions techniques, industrielles et des savoir-faire, ces lieux à l’architecture souvent monumentale, racontent l’histoire ouvrière, sociale et industrielle de la France.
Ces édifices regroupent les sites, bâtiments, machines, outillages et savoir-faire créés par l’industrie depuis le début du XVIIIème siècle. Ils représentent les progrès de l’industrie, de la réussite sociale et des techniques nouvelles.
Le CILAC – Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel – est la première structure française à affirmer que l’industrie entre dans le champ du patrimoine et mérite une attention particulière ; sa mission est de promouvoir, dans notre pays, la protection du patrimoine de l’industrie.
Cette année, de nombreuses villes mettent à l’honneur ces bâtiments ou paysages peu connus du grand public. En voici quelques exemples :
La région Île-de-France propose depuis trois ans un séminaire de recherche consacré au patrimoine industriel, en partenariat avec l’Université Paris, Panthéon-Sorbonne. « Il s’agit ici de confronter les principes, les méthodes, les compétences et les expériences autour des questions contemporaines posées par l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel, et plus largement, par la valorisation de l’industrie dans le champ culturel .»
Les prochains séminaires auront lieu les vendredis 19 avril (exposer en banlieue : création contemporaine et lieux d’industrie), 17 mai (l’ingénieur et l’architecte : complémentarité ou concurrence ?) et 7 juin (reconversion urbaine : Pantin, la grande mutation) de 14h30 à 17h30.
Les Parcs Naturels Régionaux organisent des programmes de résidences d’artistes sur la thématique des paysages industriels. « Les Parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors ont réfléchi ensemble à l’histoire industrielle de leurs territoires, son impact sur la mutation des paysages et la vie actuelle des populations. Des commandes d’œuvres ont été adressées à des artistes sur huit sites emblématiques, dont la Grande Carrière à Euville située sur le territoire du Parc naturel régional de Lorraine ».
Le musée de Nogent-sur-Marne, lui organise une exposition intitulée « Industrie en banlieue parisienne ». « Cheminées et machines, fumées et odeurs d’huile, de produits chimiques : le paysage industriel suburbain du XIXème et de la première moitié du XXème siècle a longtemps été considéré comme l’archétype de la laideur. Ce n’est qu’il y a une trentaine d’années, avec la disparition progressive des grandes et petites usines de la banlieue parisienne, qu’a commencé à émerger l’idée que ce patrimoine architectural avait un intérêt esthétique et qu’il méritait d’être, sinon préservé, du moins valorisé. (…) ».
En savoir plus :
- Lire l’article d’iledefrance.fr
- Lire l’article de Parc naturel régional de Lorraine
- Lire la présentation de l’exposition du musée de Nogent-sur-Marne
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