Le chœur de la cathédrale de Reims bénéficie désormais d’une nouvelle toiture

À Reims, c’est un grand chantier de restauration de la toiture de la cathédrale qui est en cours. La première étape consistait à rénover celle du chœur, jugée prioritaire par la Direction régionale des affaires culturelles. Cette première phase de travaux est désormais achevée et l’heure est au démontage du gigantesque échafaudage.

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Entre 2008 et 2010, la restauration en urgence d’une partie de la toiture du transept avait sonné le point de départ d’un vaste programme d’interventions sur la couverture de la cathédrale qui n’avait pas été restaurée depuis sa réfection après la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, c’est un chantier d’ampleur qui s’achève : celui de la couverture du chœur de l’édifice. Démarrée en septembre 2016, l’intervention avait été jugée prioritaire en raison des « désordres » repérés lors du diagnostic lancé par la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (Drac).

« La couverture était abîmée, vétuste… Le problème, c’est aussi la pente de la toiture entre 60 et 80º, souvent soumise au vent, à la pluie… Le versant sud est celui qui est le plus soumis aux intempéries. C’était un chantier prioritaire », affirme Gui Fiévet, responsable de la cellule CRMH (Conservation régionale des monuments historiques). « Sur ce versant de la toiture, comme sur la partie du transept d’ailleurs, les grandes feuilles de plomb avaient été posées, en 1927, sur un voligeage, des lattes de bois en fait, non jointif. Les lattes étaient clouées sur des chevrons en bois, le tout fixé sur une charpente en béton… Il a fallu retirer les plaques de plomb, les faire fondre pour pouvoir fondre de nouvelles plaques. Les voliges en bois ont été retirées pour être remplacées par d’autres planches. Il a fallu consolider le béton de la charpente, boucher les fissures… ». En moins de 18 mois, pas moins de 6 couvreurs se sont ainsi démenés à plus de 40 mètres de hauteur pour déposer et reposer la couverture du chœur. Une intervention au cours de laquelle 39 tonnes de plomb ont été refondues et 41 tonnes de nouveau plomb fondues, mais avec la même composition chimique. Pas moins de 2640 mètres linéaires de bois ont été nécessaires pour remplacer les voliges.

Le chantier est désormais achevé. La prochaine intervention sur la toiture touchera cette fois le chevet nord et le bras nord du transept. La Drac va commander, cette année, une étude à l’architecte en chef des monuments historiques, Lionel Dubois. Puis, viendra le tour de la nef et du bras sud du transept. La restauration de la toiture de la cathédrale devrait donc s’étaler encore sur une vingtaine d’années. « Après ça, on devrait être tranquille pour 100 ans », s’amuse Gui Fiévet.

Pour autant, il faudra attendre encore deux mois avant de découvrir l’arrière de la cathédrale, libérée de son corset métallique. C’est en effet le temps prévu pour le démontage du gigantesque échafaudage qui culminait à 44 mètres de hauteur.

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