L’Autorité environnementale (AE) reste prudente face au projet éolien à Saint-Nazaire
Un projet éolien offshore au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) porté par la société « Parc du banc de Guérande » vise à installer 80 éoliennes de 6 mégawatts et de 184 mètres de haut à 12 kilomètres des côtes ainsi qu’un poste électrique en mer.
L’Autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable, a formulé plusieurs recommandations sur le projet de parc éolien offshore au large de Saint-Nazaire. Le Réseau de Transport d’Électricité (RTE) est maître d’ouvrage et est chargé du raccordement du parc éolien au réseau public de transport d’électricité au moyen de deux liaisons à 225 000 volts, sous-marines sur 33 km et souterraines sur 28 km, reliant le parc éolien au poste électrique qui sera créé sur la commune de Prinquiau.
Selon l’Autorité environnementale « le dossier soulève des questions inédites importantes en raison du niveau significativement plus réduit en mer qu’à terre des connaissances et des méthodologies disponibles pour établir le dossier d’évaluation environnementale » et recommande « la poursuite de la démarche « éviter, réduire, compenser » pour le choix du tracé souterrain traversant de nombreuses zones humides, pourtant en site Ramsar2 et une attention plus forte aux impacts du projet sur certaines espèces de mammifères marins (perturbations acoustiques) et surtout sur l’avifaune marine, compte tenu des risques de collisions et de perte d’habitats pour la plupart des espèces ».
Selon elle, cela nécessite « la reprise de l’évaluation des incidences Natura 2000, afin de redéfinir les mesures d’évitement et de réduction avant de conclure sur l’atteinte à l’état de conservation de deux espèces plus particulièrement affectées (goéland marin et puffin des Baléares) ».
L’AE s’inquiète également de la qualité des eaux, du bruit en phase travaux et des aménagements prévus sur les ports de Saint-Nazaire et de La Turballe.