La vraie nature de la banlieue : nouveaux regards sur le paysage urbain
La nature est-elle toujours verte ? Et la banlieue forcément grise ? Quand l’agriculture et les jardins s’invitent entre les tours et les logements pavillonnaires…
Nature et banlieue : la MdBA revient sur ce mariage méconnu
En Essonne, l’association Maison de Banlieue et de l’Architecture œuvre à valoriser et faire connaître le paysage urbain, le patrimoine et l’architecture de la banlieue essonnienne. L’exposition « La vraie nature de la banlieue. Exemples essonniens » nous invite à explorer la place de la nature en banlieue. Modifiés, disparus, domestiqués, cultivés, réinventés, ou même fabriqués, les espaces naturels se sont modifiés au cours des différentes vagues d’urbanisation.
Le territoire des Portes de l’Essonne (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge et Paray-Vieille-Poste) est modelé par un relief marqué : le plateau de Longboyau culminant autour de 90 mètres d’altitude, un coteau d’environ 50 mètres de dénivelé et une vallée où coulent la Seine et l’Orge. Rural jusqu’à la fin du XIXème siècle, il jouit aujourd’hui d’une grande diversité de paysages : entre les zones pavillonnaires et les lotissements populaires, les noyaux anciens et les zones industrielles, les grands ensembles et les infrastructures routières et ferrées, il reste de la place pour les espaces cultivés, les friches, les lacs et étangs, parcs, jardins, bois et forêts…
Quand la banlieue appelle la verdure…
Si les grandes infrastructures de transport et les vagues d’urbanisation du XXème siècle ont fait disparaître et modifié des espaces naturels et des écosystèmes, elles en ont aussi produits. D’anciennes carrières sont devenues des Espaces Naturels Sensibles. Les grands ensembles et les villes nouvelles ont fabriqué de grands espaces verts. Aujourd’hui le patrimoine naturel essonnien, en zone rurale, périurbaine ou en ville est d’une richesse insoupçonnée et au cœur de nombreuses préoccupations environnementales.
Agriculture et jardins périurbains
Du 19 janvier au 13 juillet 2013, une série de conférences, débats, projections, visites, et balades urbaines est organisée dans le cadre de l’exposition « La vraie nature de la Banlieue ». Samedi 6 avril par exemple, une balade-découverte à Saulx-les-Chartreux aura lieu de 14h à 17h : « Le Rocher de Saulx : Agriculture périurbaine et jardins furtifs ». Ce site de 98 hectares classé Espace Naturel Sensible concentre espaces agricoles, allées forestières, vergers, jardins familiaux, friches et richesses géologiques. L’objectif de la balade sera de découvrir l’histoire, l’évolution et les particularités de cette mosaïque d’espaces de nature. L’occasion de mettre en lumière le développement du phénomène des jardins familiaux et collectifs périurbains.
En Essonne comme ailleurs, la valorisation et la défense de l’agriculture urbaine et périurbaine, la défense du paysage, la protection et la valorisation de l’environnement et de la biodiversité des sols donnent lieu à la floraison d’espaces de verdures en périphérie des villes comme par exemple dans la Nièvre, à Nevers, où une autre association membre de notre fédération, Saint-Fiacre Loire-Baratte associe nature et urbanisme pour la création d’une idéale « ville durable ».
En savoir plus :
- Visiter le site du Centre d’interprétation de l’environnement urbain, du patrimoine en banlieue et de l’architecture
- Consulter le programme des animations organisées dans le cadre de l’exposition « La vraie nature de la banlieue«
- Consulter le site de l’association Saint Fiacre Loire-Baratte et ses nombreux dossiers sur les paysages, les jardins, et l’agriculture périurbaine
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