La Ville de Plaisir restaure son patrimoine historique
Après plus d’un an de travaux, le parc du château de Plaisir et la place Saint-Pierre retrouvent leur aspect d’origine.
L’origine des travaux…
Les travaux de requalification et d’embellissement du parc du Château de Plaisir et de la place Saint-Pierre ont débuté en février 2018.
Ce sont des travaux d’envergure qui ont été lancés, pour aménager ces espaces « de façon précise et détaillée », décrit Mme Kollmannsberger, maire de la Ville. Après les travaux de l’église, réalisés cinq ans avant le début des travaux, le mur de clôture qui sépare le parking et le parc du château s’est effondré, il a lui aussi été réhabilité.
Les principales étapes du projet :
- La réhabilitation du mur qui sépare le parking et le parc du château
- L’aménagement d’une allée entre le porche sud de l’église et le mur
- La pose de grilles en fer forgé pour créer des ouvertures, afin que les gens aient une visibilité sur le parc depuis le parking
- La rénovation des portes d’accès au château
- La requalification paysagère dans l’emprise du parc
Le parc du château et la place Saint-Pierre, un an après le début des travaux
« Grâce à une cartographie détaillée de 1818 », le parc du château a été réaménagé pour retrouver « sa configuration d’origine ». « Pour retrouver un aménagement de jardin à la française, plus structuré, la futaie qui avait poussé de façon anarchique à l’entrée du parc a été supprimée, explique la ville. À la place, une centaine de tilleuls sont venus prolonger les allées de part et d’autre du canal. »
Au bout, une copie de la fameuse statue du parc, l’originale s’étant révélée être un trésor. Vandalisée, dégradée par les intempéries, la sculpture n’était plus que l’ombre d’elle-même. En travaillant à sa restauration, les spécialistes ont découvert sa valeur inestimable cet hiver. « Dans le parc, elle était posée sur un socle du XIXe siècle, mais sa composition torsadée est caractéristique du XVIIIe, décrit Clément Féron, responsable du développement des ateliers Tollis en charge de sa restauration. Il n’y avait que la partie basse, la partie haute étant remisée dans des locaux municipaux. » Les deux parties ont donc été réunies pour former une structure pyramidale. Dans son ensemble, l’œuvre représente les quatre éléments : une fontaine pour l’eau ; une forge pour le feu ; du raisin pour la terre et les ailes des angelots pour l’air.
Le mur de clôture a quant à lui été entièrement reconstruit en moellons « pour un rendu historique similaire à l’enceinte d’origine » et déplacé de quelques mètres en faveur de la place. Des percées ont aussi été effectuées pour « remettre en relation le parc et la place ». Le portail historique du parc a également été restauré par un ferronnier d’art et décalé lui aussi, « afin de créer une nouvelle perspective avec le parc ». Deux nouveaux accès ont été créés.
À l’intérieur, trois zones ont été repensées, pour retrouver leurs fonctions d’origine. « L’étang a été curé pour remplir son rôle de récupérateur d’eau, le verger a été replanté avec des poiriers, pommiers, néfliers, cerisiers et amandiers et la zone humide a elle aussi retrouvé son aspect d’époque. » Au total, plus de 2 200 végétaux ont été replantés dans le parc.