En revenant du Salon…

Le salon International du Patrimoine culturel a fermé ses portes dimanche 28 octobre. Cet évènement qui a 24 ans atteint manifestement sa pleine maturité.

Le thème choisit par les Ateliers d’art de France était l’Europe. Certes l’année européenne du Patrimoine, qui va bientôt se terminer, parait globalement une sorte de zombie qui ne restera pas forcément dans l’Histoire… Mais accommodée à la sauce Ateliers d’Art de France, la manifestation était de très haute tenue.

Un nombre croissant d’exposants, plus magiques les uns que les autres, vingt-deux mille visiteurs, des stands de plus en plus soignés avec une dominante évoquant le thème.

Dans les couloirs on a pu rencontrer : la Première dame encadrée du nouveau ministre de la Culture, Franck Riester, et du ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu. Le cortège qui les suivait était important : on y reconnaissait le directeur général par intérim des Patrimoines, Jean-Michel Loyer-Hascoët, et le préfet Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme « Action cœur de ville ».

Et bien sûr parmi eux en bonne place, l’incontournable Stéphane Bern arrivé un peu plus tôt que la délégation officielle et accueilli comme un ministre : il s’en défend gentiment, affirme qu’il ne veut plus se mêler de l’action des pouvoirs publics, mais Dieu soit loué, personne ne le croit !

Pendant les quatre jours du Salon j’ai aussi croisé :

Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, et auteur d’un rapport sur la gouvernance du ministère de la Culture, remis à Françoise Nyssen juste avant son départ mais, m’a-t-il dit, toujours sous un embargo qui se poursuit à l’heure où nous mettons sous presse.

Une délégation très remarquée de l’Institut de France présidée par son Chancelier Xavier Darcos : « tel un recteur suivi de quatre facultés »; Malgré mes efforts, le représentant de l’Académie des sciences morales et politiques, François d’Orcival, est resté muet sur le scandale de Beynac qu’il connait pourtant bien.

Le député de Charente-Maritime, Raphaël Gérard, valeur montante de la République en Marche à la commission Culture de l’Assemblée, n’était pas avare de confidences sur le nouveau ministre qu’il connait pour avoir siégé avec lui dans cette commission que Franck Riester a fréquenté pendant onze ans. Je lui ai dit que notre impatience était grande de le voir exercer les compétences dont il a pu vérifier la véracité, non seulement de ministre de la Communication, mais aussi du Patrimoine.

La présidente d’Ateliers d’Art de France, la charmante et efficace Aude Tahon, nous avait fait l’honneur de l’accompagner pour inaugurer les stands avec les sommités de la chambre des Métiers. On a du mal à se détacher de tous ces chefs d’œuvres.

J’ai participé aussi à ses côtés au jury réuni pour désigner le vainqueur du concours du meilleur artisan exerçant un métier de restaurateur d’objets patrimoniaux. Le bureau Mazarin restauré par un professionnel de Montpellier qui a été primé par suite d’un large consensus est une petite merveille !

La manifestation fut aussi l’occasion de rencontrer les amis du G8 qui ont produit ensemble une conférence européenne un peu courte selon les participants : une affaire à revoir dans son format pour les prochaines éditions.

Le comité de pilotage des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins, en l’absence regrettée de Jean-Pierre Pernaut victime d’un problème de santé, a donné sa traditionnelle conférence sur le thème 2019 : patrimoine et développement durable!

Ce fut enfin l’occasion  de revoir les nombreux adhérents et sympathisants de Patrimoine-Environnement, venus des quatre coins de l’hexagone, assoiffés de consultations juridiques, ou simplement heureux de raconter leurs réalisations. Un moment que l’équipe dirigeante de notre fédération, salariée ou bénévole, aime particulièrement ; Nous avons les uns et les autres, ces jours-là, l’impression de servir à quelque chose.

Bref, 2018 un bon cru !

Alain de La Bretesche,
Président de Patrimoine-Environnement