En Ariège, il n’y a toujours pas d’éoliennes, notre délégué nous explique…
Depuis plus de 15 ans, les promoteurs éoliens harcèlent les maires des petites communes, leur promettant de larges ressources supplémentaires si elles acceptent des éoliennes sur leur territoire. En juin 2012, la région Midi-Pyrénées a adopté un schéma régional éolien définissant les zones où l’éolien pouvait être installé. Troye d’Ariège fait partie des secteurs supposés équipables. Un promoteur, Raz énergie, a proposé un parc de cinq éoliennes au maire de la commune avec le soutien d’un propriétaire privé qui mettait son terrain à disposition.
L’association PTSPPC (Préservation du Tourisme & des Sites du Pays des Pyrénées) qui s’était créée pour s’opposer aux atteintes à l’environnement patrimonial historique et naturel du Pays des Pyrénées Cathares, avec la participation active de notre délégué en Ariège, Claude Cambus, mène depuis 2012 des actions d’information auprès des élus et des habitants et les soutient dans leur opposition aux projets. Elle a rencontré le nouveau Préfet de l’Ariège à son arrivée fin 2013, pour expliquer les raisons de son opposition et elle a demandé à notre fédération d’appuyer son action début 2014.
Le Bâtonnier de La Bretesche a adressé en mai 2014 un courrier à Madame le préfet pour la sensibiliser à la faiblesse juridique du projet à l’époque, notamment du point de vue de l’information (un débat contradictoire ayant été refusé par le maire et une parodie de consultation avait fait l’objet d’un dépôt de plainte au TA). Il s’appuyait également sur la covisibilité avec des monuments classés, constituant une atteinte au patrimoine.
Le permis de construire des 5 éoliennes de 2,4 MW, de 150 m de hauteur en bout de pale, a été refusé par le préfet le 20 mars 2015, premier succès de l’action conjointe de l’association locale et de notre fédération.
Actuellement, la deuxième procédure, indépendante du permis de construire, concerne l’autorisation d’exploiter et elle fait l’objet d’une enquête publique en cours qui va s’achever le 21 mai. Le commissaire enquêteur aura la lourde tâche d’arbitrer entre les arguments des promoteurs et ceux des opposants mais le préfet n’est pas obligé de suivre son avis. Et nos représentants locaux sont persuadés qu’elle ne va pas maintenant autoriser ce qu’elle a interdit quatre mois plus tôt.
Les monuments concernés par l’impact de ce projet sont le château de Léran, les ruines du château de Lagarde, la tour de Saint Quentin et au sud, au pied de la chaîne des Pyrénées le pog de Montségur et son château classés grand site de Midi Pyrénées. Dossier à suivre…
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