Restauration de Notre-Dame de Paris
Dans la nuit du 15 au 16 avril dernier la cathédrale de Paris a brûle pendant 15 heures.
Le président de la République s’est rendu sur place et a procédé à plusieurs annonces marquées par la grande émotion du moment. Il a en particulier annoncé que les fonds récoltés par la Fondation Notre-Dame, la Fondation du patrimoine et le Centre National des Monuments Historiques seraient mis à la disposition d’un établissement public administratif crée par la loi. On a su également que le général d’Armée Georgelin ancien chef d’Etat Major des armées serait son représentant personnel et qu’il serait nommé à la tête de ce nouvel organisme. On a su enfin que le désir du président était d’organiser un concours international d’Architecture pour relever la flèche de l’édifice construite par Violet Le Duc au XIXème siècle.
Une loi a été définitivement votée par le Parlement pour reprendre et adopter ces différents points. Au sénat, plusieurs amendements au texte du gouvernement ont été adoptés pour aller dans le sens du maintien du ministère de la Culture dans les circuits de décision du dossier.
Très récemment la commission de la Culture de l’Assemblée nationale a souhaité entendre le général Georgelin pour connaitre l’état d’avancement des travaux six mois après l’incendie.
Le général Georgelin a fait savoir que l’établissement public n’était pas constitué et que les décrets nécessaires n’étaient pas pris. Il a confirmé que le concours international d’Architecture aurait bien lieu et qu’il avait prié Monsieur Villeneuve architecte en chef de la cathédrale opposé a une restauration autre que celle de la flèche de Violet Le Duc de « fermer sa gueule » en attendant la mise en place et les conclusions du concours d’architecture. Il a confirmé que les diagnostics indispensables aux travaux ne seraient terminés qu’en 2021, mais que cependant il travaillerait toujours pour que le délai de cinq ans voulu par le chef de l’Etat soit tenu.
Une forte émotion s’est répandue dans le personnel du ministère de la Culture après les propos du général et son attaque ad hominem contre l’ACMH de Notre-Dame :
La commission de la Culture du Sénat, à l’unanimité, s’est élevée contre ces propos et s’est interrogée dans un communiqué sur la capacité du général à fédérer les forces nécessaires à cet immense chantier sous l’égide du futur établissement public.
En cet état, la position de Patrimoine-Environnement est la suivante :
Nous demandons que l’Etablissement public administratif prévu par la loi soit constitué d’urgence et que les services du ministère de la Culture y soient représentés en nombre suffisant pour exercer leur expertise sur le dossier. Ce qui implique que les décrets et l’ordonnance prévus par la loi soient pris après les consultations d’usage
Nous continuons à soutenir la position selon laquelle l’argent du public puisse, selon le vœu évident des donateurs, servir à une reconstruction dont l’apparence extérieure soit identique selon les préceptes de la Charte de Venise, traité international signé par la France.
Nous souhaitons que dans le respect de la sécurité des personnes des dispositions soient prises pour permettre au chantier de commencer.
Enfin, nous formons le vœu que l’unité nationale et internationale qui a marqué ce drame de grande ampleur soit vite retrouvée autour de personnes ayant toutes les qualités humaines et professionnelles pour en être les leviers.
Le bureau de Patrimoine-Environnement
Notre-Dame, audition du général Jean-Louis Georgelin