Draguignan : chapelle des Capucins sauvée !
Une chapelle d’hôpital du Var, menacée de destruction imminente, est sauvée grâce à l’intervention énergique de l’OPR et de fantastiques passionnés de la région !
Le directeur du Centre Hospitalier de Dracénie souhaitait démolir l’ensemble de l’hôpital dont la chapelle du XVIème siècle, dite chapelle des Capucins. Le coût de cette destruction était estimé à 460 000 euros alors que le sauvetage de la chapelle ne coûterait que 130 000 € de plus, selon l’entreprise chargée de la démolition.
Les frères Capucins étaient arrivés à Draguignan en 1599 et avaient construit ce bel édifice de 1600 à 1603, caractéristique du style « classique », avec sa sobriété franciscaine :
- une nef à 3 travées, voûtée d’arêtes sur arcs doubleaux,
- une tribune reposant sur deux piliers massifs encadrés de pilastres, surplombant le portail d’entrée et un baptistère,
- un chœur semi-circulaire éclairé de 2 fenêtres hautes, voûté en cul-de-four, précédé d’une travée voûtée d’ogives et d’un arc triomphal en plein cintre,
- deux courtes chapelles ouvertes de part et d’autre de la 2e travée, dédiées à l’une à la Vierge Marie et l’autre à Saint Antoine.
Cette chapelle représente 20% du bâti de l’hôpital, lequel avait été construit et financé par la commune qui avait tout payé du terrain jusqu’à la cloche. Après la Révolution, la chapelle fut dévolue aux blessés et malades de l’Armée d’Italie, puis aux civils et enfants abandonnés. Très vite retournée à son rôle définitif de « chapelle de l’Hôpital », elle fut abandonnée en 1985, livrée aux squatters jusqu’à nos jours.
Les tableaux, œuvres d’art et autres trésors furent déposés à la paroisse.
La position de l’Observatoire du Patrimoine Religieux
La chapelle de l’hôpital de Draguignan est un monument important de la mémoire locale et doit être préservée et restaurée. Dotée d’une nouvelle fonction, elle pourrait être ouverte à tous et, si possible, retrouver une partie de son décor.
Seule une mobilisation de tous a permis de sauver cette chapelle alors que les travaux de démolition avaient commencé.
C’est ainsi que, suite à la demande d’Inscription formulée par le conservateur en chef des MH de la région PACA, Monsieur Robert Jourdan, le permis de démolir accordé au Centre Hospitalier Dracénie a été annulé. Celui-ci était lié à une demande de permis de construire toujours en attente.
L’essentiel, c’est-à-dire la préservation, étant acquise, le problème de la conservation de l’église reste entier, à commencer par sa mise hors-d’eau, car la couverture de tuiles est abîmée et prend l’eau… Restons vigilants, en espérant que tous les partenaires dans cette affaire le seront aussi.
Source : Observatoire du Patrimoine Religieux