Bientôt la fin de la pollution visuelle pour la cathédrale de Chartres ?
C’est dans un article de l’Echo Républicain, daté du 8 janvier, que nous avons dégoté cette information. Il s’agit d’une première dans le combat contre les éoliennes : la vue sur la cathédrale de Chartres pourrait être sous protection.
Nous nous étions déjà inquiétés à plusieurs reprises de la pollution visuelle que représentait l’implantation d’éolienne dans les cônes de vues de la cathédrale de Chartres. En février 2017, nous déplorions la création de quatre éoliennes au sud de la cathédrale de Chartres. Dans un édito datant de septembre, notre président interpellait à ce propos le nouveau Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot.
L’élaboration d’une nouvelle directive paysagère
Rappelons ici que « la cathédrale de Chartres, construite entre 1194 et 1220, fait partie de la première liste des monuments classés par l’Unesco, en 1979. » Cependant, cela n’a pas empêché les constructions de se multiplier aux alentours, sans réflexion aucune sur leur intégration au paysage ou à l’environnement.
C’est là qu’intervient la préfète d’Eure-et-Loir, Sophie Brocas, qui a déclaré à la mi-décembre aux maires de la région « l’élaboration d’une directive paysagère dont elle espère l’approbation par décret, du Conseil d’État, fin 2019 ». Cela dans le but de pallier à la diminution des cônes de vue de la cathédrale. Cette directive paysagère est une première en France.
En attendant la publication de cette directive, la préfète a assuré que « les projets de parcs éoliens sont gelés » (actuellement au nombre de 10). Plusieurs des maires concernés par le périmètre de préservation de la vue de la cathédrale se sont réjouis de cette initiative, ainsi que le président de Chartres métropole, Jean-Pierre Gorges.
La préservation de la vue en pratique
La préfète assure ne pas vouloir entraver le développement économique de la région, mais bien simplement fixer des règles et les respecter. Le label UNESCO de la cathédrale de Chartres implique un certain degré de protection, et c’est ce que la préfète souhaite faire respecter.
C’est la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal Centre val-de Loire) qui a été missionnée pour mettre en place cette directive paysagère. À l’aide d’un Modèle Numérique de Terrain (MNT), d’élévation (MNE) et d’un logiciel de visibilité, les chargés de mission devront déterminer des axes visuels qualifiés en vue majeure et vue secondaire. Il s’agit donc de faire une véritable cartographie de la région pour sauvegarder, dans tout le périmètre visuel de la cathédrale de Chartres, les vues qui contribuent à l’identité du monument.
Sources :