500 ans de la Renaissance : la tapisserie de la Cène exposée au Clos Lucé
Nous vous en avions déjà parlé, à l’occasion des 500 ans de la Renaissance, la tapisserie de la Cène, peinture murale pour le réfectoire du couvent dominicain Santa Maria delle Grazie à Milan réalisée par Léonard de Vinci, sera exposée au Château du Clos Lucé à Amboise, résidence de Léonard de Vinci pendant les dernières années de sa vie.
C’est donc pour la première fois depuis le XVIe siècle que la tapisserie de la Cène de Léonard de Vinci, « l’Ultima Cena », est présentée en dehors des Musées du Vatican et d’Italie.
L’exposition est programmée entre le 7 juin et le 2 septembre 2019 et accueillera une trentaine d’œuvres, prêts de différents musées, ou issues de la collection du Château du Clos Lucé.
Un peu d’histoire…
À l’origine, la tapisserie de la Cène est une commande de Louise de Savoie et de son fils François d’Angoulême, le futur roi François Ier, comme en attestent les emblèmes tissés dans la bordure de l’œuvre, symboles de la Reine et de son fils.
Tissée en Flandre par un artiste lombard, la tapisserie se trouve depuis 1533 au Vatican, car François Ier l’a offerte au Pape Clément VII. Il a fait ce cadeau somptueux à l’occasion du mariage de son fils Henri II avec la nièce du Pape, Catherine de Médicis.
Le thème de la Cène avait déjà provoqué déjà l’admiration du roi Louis XII à l’occasion de sa découverte de la fresque murale, réalisée par Léonard de Vinci, dans l’Eglise Santa Maria delle Grazie à Milan.
Quelque 500 ans plus tard, le Château du Clos Lucé rend hommage à cette histoire entre la famille royale de France et Léonard de Vinci.
14 mois de restauration
La tapisserie a retrouvé son éclat d’antan après quatorze mois d’une restauration dirigée par le département des Tapisseries et des Tissus des Musées du Vatican, et soutenue par le Clos Lucé. Trois restauratrices ont procédé à des travaux minutieux sur cette œuvre monumentale haute de 5,15 mètres et longue de 9,13 mètres.
La restauration a permis de faire de nouvelles découvertes. L’exposition et son catalogue seront l’occasion pour les Musées du Vatican de restituer ces révélations.