Découvertes paléochrétiennes à Lyon
Les fouilles du cimetière de Saint-Just et Saint-Irénée ont porté leurs fruits. Dans le cadre du projet de construction d’un complexe immobilier, implanté le long de la Montée de Choulans, dans le 5è arrondissement de Lyon, une équipe d’archéologues de l’Inrap fouille sur une emprise de 2400m2.
Ces recherches font suite à un diagnostic archéologique qui a mis en évidence un vaste espace funéraire établi entre les deux églises de Saint-Irénée et de Saint-Just entre les IVe et VIIe siècles.
C’est seulement à la fin du IVe siècle que les capitales régionales sont pourvues d’un évêque, et il faut attendre la fin du VIe siècle pour voir les chapelles se multiplier. Un vaste espace funéraire des IVe et VIIe siècles est placé sur le versant oriental de la butte dominée par l’église de Saint-Irénée près de la colline de Fourvière. A l’époque romaine, l’endroit se trouve non loin de la voie antique dite de la « Favorite » qui est bordé de tombes monumentales.
La vocation funéraire du lieu se renforce à partir du VIe siècle : les premiers martyrs de Lyon, Saint-Irénée et Saint-Just, y ayant été inhumés. Le cimetière perdure jusqu’au VIIe siècle. Les archéologues mettent au jour essentiellement des cercueils en bois mais aussi des sarcophages en pierre, des coffrages de tuiles, des tombes en pleine terre. Quelques fragments d’inscriptions funéraires paléochrétiennes ont été retrouvés sans que l’on puisse les associer à une sépulture.