Le maire d’Orléans démissionne pour des raisons de santé
Le maire (Les Républicains) d’Orléans, Serge Grouard, a annoncé sa démission, lundi 22 juin. Dans une lettre adressée aux Orléanais, M. Grouard annonce qu’il ne pourra plus assumer ses fonctions en raison de problèmes de santé.
« Dans ces conditions, je ne pense pas être en situation de poursuivre mon mandat avec la même énergie, celle dont je considère qu’elle est due à Orléans et qui est juste retour de votre confiance. »
« Je resterai au conseil municipal et ma fonction de député me permettra de continuer à défendre les intérêts d’Orléans », a précisé M. Grouard, 56 ans, qui avait été reconduit en 2014 dès le premier tour pour un troisième mandat. Devançant très largement tous ses adversaires avec 53,65 % des voix, il était devenu le premier maire d’Orléans à être élu à trois reprises.
Elu maire en mars 2001, Serge Grouard indique qu’il continuera de siéger comme député à l’Assemblée nationale et restera au conseil municipal.
Serge Grouard n’est cependant pas un ami de la culture. L’année dernière, il a décidé de dépenser 400 000 euros pour accueillir l’élection Miss France pour laquelle il a dû compenser en annulant le festival de jazz de la ville. Beaucoup de coupes budgétaires ont en effet été effectuées sous son mandat.
Il s’est également attaqué au patrimoine architectural de sa ville, notamment à la place Sainte-Croix et la rue Jeanne d’Arc (à proximité de la cathédrale) dont les façades sont protégées au titre monuments historiques. Cela ne l’a pas empêché de modifier l’aspect général de ces façades et d’en dénaturer le décor.
« La loi exige, pour ce type de structure, la délivrance d’un permis de construire, ainsi que l’obtention d’une autorisation des copropriétaires de chaque immeuble, celle de l’Architecte des Bâtiments de France car la rue et la place se trouvent en ZPPAUP et, enfin, l’accord du Conservateur régional des monuments historiques. Ceci est rappelé par un courrier envoyé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Région Centre à l’Association ADMV Jeanne d’Arc, en date du 11 septembre 2011.
Dans cette même lettre, le Directeur Régional des Affaires Culturelles, pour le Préfet de la Région Centre, précise en outre, fort justement, que « la qualité de l’architecture des immeubles concernés se suffit d’elle-même et [qu’] un tel « fleurissement » n’est pas adapté dans ce contexte ». Elle ajoute que « les scellements nécessaires, la présence d’humidité permanente et le confinement créé entre la végétation et la paroi paraissent a priori néfastes à la bonne conservation des maçonneries qu’une restauration de qualité vient de mettre à l’honneur » et conclut « mes services donneraient un avis défavorable à ce projet s’il devait leur être présenté ».
Didier Rykner, La Tribune de l’Art, lundi 7 mai 2012
Malgré sa conception personnelle de l’embellissement de la ville, nous lui souhaitons néanmoins une convalescence rapide et tous nos vœux de rétablissement.