Un trésor bien caché : existe-il une autre – et inconnue – grotte ornée près de Lascaux ?
Montignac, en Dordogne. À seulement 4 km de la célèbre grotte de Lascaux, l’étonnante déclaration d’une septuagénaire sème le doute et attise les curiosités depuis cet été…
Une révélation romanesque…
En août dernier, le maire de Montignac a reçu la visite d’une habitante de la commune venue lui révéler un secret gardé depuis 51 ans : en 1962, ses défunts mari et beau-frère ont découvert une cavité, qui, à la lueur de leur lampe torche, présentait des ornements similaires à ceux de la grotte de Lascaux. Par peur de se voir saisir le terrain et « pour ne pas être embêtés » lit-on, ils ont rebouché et tut leur trouvaille.
Après avoir fait un temps la sourde oreille, la commune a pris la décision de prendre ce récit en considération et a commencé des recherches « dans une zone relativement précise », convaincu par le recoupement d’informations.
Lascaux, la « chapelle sixtine de la préhistoire » au succès astronomique
La proximité du site de Lascaux n’a pas été sans importance dans la décision d’entamer ces recherches. La grotte de Lascaux est en effet l’une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et par la qualité esthétique de ses peintures et gravures. L’âge de ces dernières, si elles n’ont pu faire l’objet de datations précises, a été estimé par la plupart des préhistoriens à environ 17 000 ou 18 000 ans.
Son importance et sa notoriété sont telles que Lascaux II, reconstitution partielle de la cavité d’origine, attire 250 000 visiteurs par an. 400 000 touristes sont attendus à Lascaux IV, réplique intégrale de la grotte et futur centre international d’art pariétal –situé à Montignac justement – dont les travaux devraient durer de mars 2014 à mai 2016.
Un autre Lascaux à Montignac ?
Ces chiffres n’ont pas échappé au maire et, s’il estime prudemment que les probabilités de découvrir une nouvelle grotte ne sont que de 3 sur 10 et qu’il est loin de disposer de toutes les preuves nécessaires, des investigations ont été cependant lancées dès août 2013. La mairie et la Direction Régionale des Affaires culturelles doivent établir en 2014 « un protocole pour avancer dans les recherches » a déclaré le maire qui ne souhaite ni « étouffer l’affaire » ni « un emballement médiatique ». D’ici là, un secteur de 10 hectares environ va faire l’objet d’une discrète protection pour éviter que ne s’y aventurent des enthousiastes armés de pelles et pioches tout autant avides de découvrir un « nouveau Lascaux » que ne l’est le maire de Montignac…
La chasse au trésor commence !