Le parc de Saint-Cloud n’est pas comestible : tant mieux pour le cadre de vie des usagers et tant pis pour les aménageurs affamés
Le parc de Saint-Cloud
qui offre un magnifique belvédère depuis ses terrasses sur la ville capitale, réveille bien des appétits qui prend non pas la forme d’un « gueuleton » d’un jour, mais d’une menace sournoise de grignotage aux marges de cet espace d’une densité historique incomparable.
Ainsi, l’intégrité patrimoniale du parc de Saint-Cloud est-elle perpétuellement menacée, à la faveur d’un plan d’urbanisme qui ne joue pas en l’occurrence le rôle salvateur du coupe-faim. Le débat sur le sort du parc est continuel, se drapant dans la langue très technique du droit public sur l’utilisation des sols.
Heureusement, une opportune question écrite du sénateur Vincent Eblé, permet pour le profane de s’inviter à la table des discussions, en mesurant les enjeux qui se posent aujourd’hui, dans une concision bien salutaire. Mieux, la réponse de notre ministre de la Culture, Aurélie Filipetti emprunte les mêmes qualités de forme, mais surtout, sur le fond, elle montre une véritable conscience ministérielle du rôle de garde-fou et démontre combien les outils juridiques existants pourront être mobilisés pour mettre en œuvre cette conscience. Comment ne pas saluer cet état d’esprit, cet esprit d’Etat au service de la défense du cadre de vie, qui rejoints pleinement notre objet associatif.
Louis XV reposera alors un peu plus en paix !
Noël Mouré, Secrétaire Général des Journées Juridiques du Patrimoine
Télécharger :
> Réponse de Aurélie Filippetti sur le devenir du Domaine National de Saint-Cloud
> Exposé sur St Cloud lors des journées Juridiques du Patrimoine 2012