Tours dans Paris : Hidalgo, tu nous emmures !

 

À l’heure où Paris s’ouvre à sa métropole

Communication de Patrice Maire, président de l’association Monts 14

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En 2004, B. Delanoë consulte les Parisiens sur l’urbanisme et les tours : 120 000 personnes répondent et, à 63%, se prononcent contre les tours. Il y renonce, d’autant qu’il ne peut se passer de ses alliés verts qui y sont opposés.

En mars 2008, les municipales lui donnent la majorité absolue. Il prend Anne Hidalgo comme adjointe à l’urbanisme. Celle-ci publie un opuscule, Paris 21e siècle, sur le changement, la « modernisation » de Paris. Elle veut des tours ! Et pour cause ! Les points hauts créent une lecture symbolique du « grand paysage ». Et les tours, à cause de leur démesure, changent cette lecture.

Elle déclare que « la tour Triangle vaut mieux qu’un référendum ». En 2009, elle lance une concertation « à grand spectacle », avec des réunions publiques de 600 personnes à l’Hôtel de Ville. Seulement, huit ans après, en 2015, le véritable débat n’a toujours pas eu lieu. De simples préjugés, du genre « Les tours créent des emplois », perdurent ; elle les entretient de façon éhontée.

Les covisibilités des tours avec les monuments historiques ne sont pas étudiées. Justement, depuis le Sacré-Cœur, le Dôme des Invalides sera dans la ligne de mire de la tour Triangle (180 m de haut) ; même chose pour le Dôme du Panthéon et les tours Duo vus depuis l’Arc de Triomphe. L’UNESCO y est pourtant sensible : la ville de Séville en Espagne a failli perdre son classement au patrimoine mondial à cause de la tour Casajol en covisibilité avec la cathédrale.

Mais, Anne Hidalgo est contre un classement des toits de Paris par l’UNESCO au prétexte que « cela bloquerait une grande partie de de l’innovation architecturale ». A-t-elle demandé leur avis aux Parisiens ? Ne seraient-ils pas plutôt fiers d’un tel classement ?

Autre préoccupation, vers l’Est, les tours vont faire barrière. Après les anciennes du 13e, les nouvelles tours Duo, suivies des autres de Masséna, feront un écran plus imposant ; ensuite, la TGB fera une barre plus modeste ; et, de l’autre côté de la Seine, les très grandes hauteurs reviendront dans la ZAC Bercy-Charenton. Peu à peu, réapparaîtra l’enceinte des fortifications du XIXe siècle. Paris en sera rétréci.

Aussi Monts 14 lance une nouvelle pétition dans Paris, « Hidalgo, tu nous emmures »,
à signer sur http://www.petitions24.net/tours_dans_paris