Eoliennes : un vent de colère national

Patrimoine 02 Yann-Arthus BertrandLe Service central de prévention de la corruption (SCPC) tire la sonnette d’alarme en ce mois de septembre et dénonce de  nombreuses affaires de prise illégales d’intérêts autour de l’éolien, et ce dans toutes les régions Françaises.

Le gouvernement prévoit de doubler le parc éolien existant d’ici à 2020, malgré le fait que certaines associations de défense des paysages comme « Vent de Colère » dénoncent les abus du secteur éolien depuis un certain temps. L’affaire a pris une dimension nationale dès lors que les médias nationaux ont relayé l’information ; le reportage de la journaliste Claire Chaudière diffusé sur France Inter le 26 septembre 2014 (visible ci-dessous) met en avant un exemple de ce phénomène dans une petite commune de Basse-Normandie.

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A Saint-Georges d’Annebecq, plusieurs élus d’un même conseil municipal ont été poursuivis pour prises illégales d’intérêts. Selon le Service central de prévention de la corruption (le SCPC – dépendant du ministère de la Justice), le cas de Saint Georges d’Annebecq ne serait pas un cas isolé ! De nombreux maires et conseillers agiraient illégalement : votant et donnant le feu vert à des projets d’implantation d’éoliennes sur leur commune tout en ayant un intérêt personnel dans le dossier…

Pour les associations opposées à la filière éolienne, c’est toute une industrie éolienne qui est en train de se construire sur des bases illégales et des conflits d’intérêts. Les élus attaqués dénoncent de leur côté des poursuites abusives et clament leur bonne foi. Quant aux promoteurs éoliens, ils ne veulent pas faire les frais de ce qu’ils jugent être avant tout une croisade politique contre l’éolien.

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