Création de vitraux pour la cathédrale de Reims  

 

Trois vitraux d’une surface totale de 64 m2 ont été inaugurés le 11 mai 2015, en présence de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et de son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier. Ils ont créés par l’artiste allemand Imi Knoebel et réalisés par l’atelier de maître-verriers Derix à Taunusstein en Allemagne pour la chapelle Jeanne d’Arc de la cathédrale de Reims

Ces œuvres sont offertes par l’artiste, qui a fait don de ses honoraires, et par la Fondation pour l’art du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, avec le soutien du ministère fédéral allemand des affaires étrangères.

« Le mécénat de la fondation pour l’art du land de Rhénanie du Nord-Westphalie est un symbole de paix, de construction commune et d’amitié entre la France et l’Allemagne, au service de l’Europe de la culture. »

Né en 1940 à Dessau, Imi Knoebel accorde à la couleur une valeur de fondation, au sens architectural du terme. Elève de Joseph Beuys à l’académie de Düsseldorf, l’artiste explore une grande variété de formes dans la tradition de l’art abstrait de l’Europe du Nord du XXe siècle.

La destruction de Reims pendant la Première Guerre mondiale n’a pas épargné la cathédrale, contribuant à faire de ce monument l’un des symboles du martyre des villes de France pendant le conflit. Le 19 septembre 1914, un incendie causé par les bombardements détruit en grande partie la statuaire de la façade occidentale. Pendant les quatre années suivantes, d’autres parties de l’édifice, en particulier les vitraux, sont gravement endommagées. La restauration de la cathédrale, engagée dans les années 1920 avec notamment l’aide du mécène américain John D. Rockefeller Jr., se poursuit encore aujourd’hui avec les opérations conduites sur la statuaire et les vitraux de la grande rose par le ministère de la Culture et de la Communication

La création contemporaine dans la cathédrale de Reims

La commande de vitraux à des artistes s’inscrit dans la continuité des restaurations entreprises après la Deuxième Guerre mondiale. Brigitte Simon en 1961 et 1980 et Marc Chagall en 1974 ont été les premiers à créer des vitraux dans la période de l’après-guerre. Avec leurs œuvres, c’est l’art moderne qui a fait son entrée dans la cathédrale.